Les Silences de Bartoli

Une saga de femmes, de feu et de racines.

Une lignée Corse, des secrets tus, des voix qui cherchent la lumière. À travers le siècle, les femmes Bartoli portent l’Histoire dans leurs silences et l’espoir dans leurs révoltes.
Et entre les voix des femmes, une autre murmure toujours. Celle de l’île elle-même, loin des clichés touristiques et des cartes postales. Être vivant à part entière, elle veille, gronde, console.
Le souffle de la montagne, le bruissement du maquis, la mémoire minérale des pierres : tout au long de la saga, la Corse respire.
Parfois douce, parfois implacable, elle parle à celles et ceux qui savent encore l’écouter.


Présentation de la Saga :


Elles ne crient pas. Elles traversent. Du 17ème ou 21ème siècle, elles fixent leurs pas et leurs silences.
Les femmes Bartoli, depuis les montagnes corses jusqu’aux rues brûlantes de Marseille, portent en elles des siècles de mémoire, d’instinct et de colère tue.
Elles soignent, elles cachent, elles protègent, elles se battent, elles fuient parfois – mais jamais ne renoncent.
Dans leurs gestes, des transmissions anciennes. Dans leurs silences, des secrets de guerre et d’amour.
Elles affrontent les regards, les absences, les lois des hommes et celles plus profondes encore : celles de la terre, du sang, des lignées.
Cette saga, c’est celle de Maddalena, Francesca, Lucia, Ghiulia et Élise, les jumelles, de Anna, Sandri, Andréa, et de toutes celles qui les ont précédées et qui les suivront.
De celles qu’on a voulu taire et qui, à force de ne pas plier, deviennent feu sous la pierre. Une histoire de femmes, mais aussi de pères écorchés, de frères sacrifiés, de résistances intimes.
Une histoire où le temps ne guérit rien, mais révèle tout.

A découvrir

Le Sel et le Sang

Période : 1650 à 1670

Avant-propos :
Ici tu n'entendra pas de cris. Pas de grandes déclarations, pas de larmes faciles.
Les femmes qui vivent dans ces pages ont appris à taire ce qui les brûle. Ce n'est pas qu'elles ne ressentent pas, c'est qu'elles ne peuvent pas dire.
Alors leur langue est celle du corps, de la pierre, du feu.
Il faudra lire entre les silences. Il te faudra écouter ce qui ne se dit pas.  Si tu acceptes ça, alors tu es déjà l'une d'elles.

Ce roman met en scène la voix intime et résistante de Maddalena Bartoli, une femme donnée en mariage, mais habitée par une mémoire ancienne, une lignée de femmes silencieuses et puissantes, dans la Corse de 1670.
Entre secrets de famille, amour interdit et transmission cachée, -Le Sel et le Sang- explore le poids du silence, la mémoire féminine, et le feu de l’insoumission dans un monde régi par les clans et les hommes.

Prologue Tome I

La Cendre et l'Ombre

Période : 1750 à 1769

Francesca Bartoli. Une flamme sous la cendre.
Dans ce deuxième tome de la saga familiale, l’Histoire rejoint la mémoire. Francesca, héritière d’un feu ancien, remonte le fil de ses origines jusqu’au cœur de la révolte corse de 1755.
Tandis que la République de Paoli s’ébauche dans l’ombre des montagnes, Francesca lutte pour sa terre, pour son sang, mais aussi pour rester fidèle à elle-même. Entre trahisons, secrets enfouis et fidélités déchirées, elle se dresse — seule parfois, épaulée d’hommes silencieux d'autres fois — contre le poids du silence et celui de l’Histoire en marche.
À travers les chemins brumeux du Nebbiu, et les hauteurs de Vizzavona, ce roman donne voix aux oubliés, aux femmes de l’ombre, aux flammes qu’on croyait éteintes. Une ode à la résistance, aux mémoires tues, et à cette part incandescente que rien ne peut réduire au silence.

Prologue du Tome II

Le Sang et la Croix

Période : 1790 à 1815

Lucia, l’indomptable. L’oubliée. La survivante.
Dans les recoins sombres du Sud de la Corse, Lucia porte une croix que nul ne voit.
Elle a survécu à l’indicible, au silence imposé aux femmes, à la foi qui consume au lieu de consoler. Mais le passé n’oublie pas.
Quinze ans après l’horreur, un souffle ancien la pousse à affronter ce qu’elle a enfoui sous les cicatrices. Alors que les vestiges d’un massacre resurgissent, que les ombres des Sœurs Bianchi – guérisseuses et rebelles d’un autre temps – se mêlent au présent, Lucia sent l’appel du sang et des flammes. Dans la grotte, les secrets se réveillent. Dans les cendres, la vengeance mûrit. Car il y a des douleurs qu’on ne panse pas. Des mémoires que seule une femme peut porter.

Prologue du Tome III

A Venir
(en cours d'écriture)

L'Eau et le Feu

Période : 1900 à 1950

Deux sœurs. Deux chemins. Une île en feu.
Alors que la Corse s’enflamme sous les tensions politiques de l’été 1923, Ghiulia et Élise, que tout oppose et pourtant lie profondément, s’élèvent chacune à leur manière contre l’ordre établi.
Dans les montagnes brûlantes du Niolu, Ghiulia devient le cœur d’une résistance qui ne dit pas son nom. Entre grottes secrètes, trappes de grange, couteaux et silence, elle incarne une rébellion tissée dans les plis des jupes et les cicatrices des terres. Refusant les règles dictées par les hommes, elle trace sa propre route — entre fierté, rage, et désir interdit.
À Marseille, Élise soigne plus qu’elle ne parle. Dans les couloirs d’un hôpital écrasé par la chaleur et les préjugés, elle lutte pour exister, pour apprendre, pour aimer. Entre Rachid, l'étudiant algérien, et Matteu, l’ombre corse surgie de son passé, elle cherche sa place dans un monde qui ne pardonne pas à une femme d’avoir choisi sa liberté.
Quand les destins se croisent, quand les cœurs hésitent et que les gendarmes se rapprochent, que peut-il rester ? La peur ? L’amour ? Ou ce feu ancien, plus fort que tout, hérité des femmes d’avant, celles qu’on appelait les Mazzeri ?

Prologue du Tome IV

Les Racines et le Ciel

Période : 1950 à 1981

Dans les plis silencieux de la terre corse, là où le maquis cache encore les secrets des aïeules, Anna Bartoli grandit. Les pierres parlent, si l’on sait les écouter. Elle, elle entend tout : les voix du passé, les silences des anciens, les cris étouffés d’une île qu’on ne laisse pas choisir son avenir.
Entre exode rural, terre volée, militarisation rampante, et l’ombre d’un État qui ne comprend pas sa propre marge, la Corse des années 1950 à 1980 s’agite.
Les projets imposés, les villages vidés, les langues interdites, et puis ... Aleria. L’occupation. Le sang. La révolte.
C’est là, au cœur de cette tourmente, qu’Anna retrouve les carnets oubliés de Maddalena, Francesca et Lucia. Et dans les lignes griffonnées de ces femmes d’un autre siècle, elle comprend que la mémoire n’est pas un fardeau, mais un feu.
Elle aussi devra choisir.
Parler, écrire, se lever, ou se taire.
Et dans son choix, l’île toute entière retrouvera peut-être sa voix.

L'Eau et la Terre

Période : 1972 à 2004

Entre la Corse et la Guyane, la mémoire des femmes murmure toujours. Sandri (Alessandria) n’a que huit ans lorsqu’elle quitte Corte pour s’envoler vers Cayenne. Arrachée aux pierres silencieuses et au maquis rugueux de son île natale, elle découvre la chaleur dense, la forêt bruissante et les voix multiples de la Guyane. Entre deux terres, entre deux langues, entre deux lignées, l’enfant devient passeuse : celle qui écoute, qui observe, qui apprend à parler sans mots, avec les mains, la peau, le silence. À travers elle résonnent les voix d’Elise, de Ghiulia, de Lucia, de Francesca, de Maddalena – toutes ces femmes de sa famille, guérisseuses, rebelles ou silencieuses, qui ont affronté la guerre, l’exil, l’injustice. Les carnets qu’on lui confie, les souvenirs qu’on ravive, tissent en elle une mémoire transmise, une identité plurielle. "L’Eau et la Terre", c’est l’histoire d’un déracinement qui devient enracinement autrement. D’une transmission. D’un héritage sans frontières, où la langue du cœur parle aussi bien corse que créole, aussi bien avec les mots qu’avec les gestes et le coeur.

Dans la Douleur et le Miel

Période : 2004 à 2025

Andréa est né au bord de l’eau, là où les montagnes se penchent pour embrasser la mer.
Là où les ferry vomissent chaque été leurs flots de voitures et de regards curieux, là où l’on vante la beauté d’une île que l’on piétine sans l’écouter.
Entre les ruelles repeintes à la chaux et les plages reconverties en cartes postales, Andréa cherche à respirer. À comprendre. À s’ancrer.
On lui parle souvent d’héritage. De traditions. De lignées anciennes qui ont su résister à tout, sauf à ce que l’on ne voit pas.
Lui, ce qu’il ressent, n’a pas de nom dans le village. Pas de place dans les discussions de comptoir ni dans les prières murmurées sous les icônes. Et pourtant, c’est là, en lui, comme une mer intérieure qu’il n’arrive plus à contenir.
Tiraillé entre ce que l’on attend de lui et ce qu’il est vraiment, entre l’amour farouche qu’il porte à sa grand-mère, et la peur d’être sa honte, il devra choisir entre se taire ou devenir.
Et peut-être, en retrouvant les traces effacées de ses aïeules, dans les carnets, les silences et les racines, comprendra-t-il que parfois, naître différent, c’est renaître libre.

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